​Un titre accrocheur

Sur Internet, les lecteurs ne lisent pas, ils balaient du regard les pages web. Le regard des internautes saute sans cesse d’un point d’orientation à un autre. S’ils ne trouvent aucun point d’orientation, ils quittent la page. Dès lors, il est nécessaire qu’un texte écrit pour une page web ait d’abord un titre parlant, pertinent et original qui soit en mesure de capter ce « balayage oculaire » et d’inciter les internautes à rester sur le texte. Le titre (headline) est donc le point d’orientation le plus important. Il vaut mieux rédiger un titre objectif, qui définit le contenu de la page, que de se forcer à être original, ce qui risque de faire oublier le but (d’information) poursuivi.

Si le titre nous interpelle, nous restons sur la page, et nous continuons à la balayer du regard. Le titre doit susciter l’intérêt et inciter l’internaute à continuer à lire.

Un « chapeau » qui doit séduire

Une fois le titre définitivement rédigé, il faut passer à la rédaction du « chapeau » (lead en anglais). Le chapeau définit le contenu du texte. En effet, bon nombre d’internautes au regard versatile se contentent de ne lire que le chapeau, et décident ensuite s’ils souhaitent ou non se plonger plus longtemps dans le corps du texte. Le chapeau doit donc les attirer. Toutefois, il ne devrait pas non plus tout dévoiler, mais au contraire susciter leur curiosité pour la suite du texte.

De nombreuses accroches visuelles

Après avoir rédigé un bon chapeau, il faut continuer à attirer le regard inconstant des internautes pour éviter qu’ils ne quittent le texte. Puisqu’ils le balaient par petits sauts, pour relancer leur attention, le mieux est de leur offrir de nombreuses petites accroches visuelles. Toutes les deux ou trois lignes, des accroches visuelles devraient donc suivre. Elles permettront aux internautes de s’arrêter brièvement :

• Surtitres/titres, Intertitres
• Photos
• Légendes
• Tableaux/infographies
• Mots en caractères gras
• Listes à puces
• Citations

Varier la mise en page est important. Le regard inconstant de l’internaute ne reste guère en place que plus de quelques secondes par point de fixation. Après quatre ou cinq arrêts sur la page, l’internaute sait s’il veut la quitter, ou, au contraire, la lire sérieusement. Selon toute probabilité, il ne lit pas le texte depuis le début : il entre dans ce dernier par le biais de l’accroche visuelle qui titille le plus sa curiosité. Il est rarement patient. Le texte doit donc aller droit au but et satisfaire sa curiosité.

Le style d’écriture

Il est aussi utile d’avoir un bon style lors de la rédaction de textes pour le web. On lit volontiers (et longtemps) ce qui peut se lire de manière fluide, intéressante et évocatrice.

La règle de base : KISS (Keep it short and simple !)

• Rédigez de manière concise en allant droit au but.
• Après avoir écrit votre texte : raccourcissez-le une nouvelle fois.
• Formez des phrases courtes.
• Veillez à garder une structure simple de la phrase sans multiples imbrications, ni phrases subordonnées.
• Transformez les noms en verbes.
• Utilisez le moins de jargon possible (expliquez les concepts techniques en fonction du public-cible).
• Recherchez le mot qui convient (au lieu de vous contenter de périphrases).
• Structurez vos textes de manière claire et compréhensible.
• Créez un fil rouge.
• Rédigez à la forme grammaticale active (évitez les verbes au passif).
• Écrivez de manière claire et évocatrice.
• Utilisez des verbes à fort impact.
• Évitez les formules toutes faites et les tournures figées.

Optimisation pour les moteurs de recherche

Il y a bien des années, on pouvait encore faire remonter un texte web en première page de Google en faisant figurer de manière répétée le terme souhaité dans le texte. Mais cette technique ne fonctionne plus depuis longtemps, et elle est même contre-productive. Entre- temps, les algorithmes de classement de Google sont devenus très sophistiqués : ils évaluent notamment la durée des visites d’une page, les liens, l’impact sur les réseaux sociaux, le taux de rebond ainsi que 200 autres indicateurs. Dès lors, il est surtout important de rédiger un bon texte qui plaît aux lectrices et lecteurs et qui répond au mieux à leurs demandes. La durée des visites est en effet un indicateur de qualité important pour Google.

Il est néanmoins vivement recommandé de mentionner les mots-clés importants. Idéalement, le mot-clé essentiel est placé dans le titre et figure aussi dans le corps du texte à un endroit bien mis en évidence. Ainsi, Google remarquera de quoi il s’agit. Mais répéter un mot-clé comme un mantra nuit à la qualité du texte.

Le métatexte

Le métatexte (la métadescription) est un texte que les visiteurs verront dans leur moteur de recherche. Chez Google, il ne doit pas dépasser 320 caractères au maximum (auparavant : 160 caractères) et doit donner un aperçu rapide du contenu (comme le chapeau). Idéalement, il faudrait respecter la limite des 156 caractères au maximum. Puisque Google est le moteur de recherche le plus important du web (près de 85% de part de marché), il vaut la peine d’optimiser la présentation visuelle surtout pour Google.

Google affiche le métatexte dans ses résultats de recherche directement sous le titre de la page. En l’absence de métatexte, Google affichera simplement le début du texte courant.

Outil pour tester le métatexte : http://www.seomofo.com/snippet-optimizer.html

Les mots-clés

Vous pouvez aussi mémoriser des mots-clés (mots les plus importants qui sont utilisés en tant que termes de recherche) dans les méta-indications d’un site web. Mais ils sont moins importants parce qu’ils sont ignorés par Google.

Éliminer les obstacles

Éliminer les obstacles se réfère surtout à la mise en page sur le web et au formatage d’un site internet. Cela permet de garantir que tout internaute sera en mesure d’utiliser et de lire un site.

Des textes web sans obstacles à l’utilisation et à la lecture sont subdivisés en, comportent des intertitres, présentent, utilisent un langage facile à comprendre et contiennent des exemples pratiques. Ils évitent les mots d’origine étrangère.

• subdiviser le texte en différents paragraphes
• Intertitres
• présenter les informations les plus importantes au début du texte
• utiliser un langage facile à comprendre
• ne pas aller chercher trop loin pour le contenu
• des phrases courtes
• exemples pratiques
• faire appel à des illustrations
• des termes d’usage courant et éviter les mots d’origine étrangère

Les graphiques et les images doivent comporter un texte visant à remplacer l’image (en anglais : Alt-text, à savoir « texte de remplacement »).

Les textes des liens web (en anglais : Link-text) doivent être faciles à comprendre et expliquer clairement où mène le lien.

Les fichiers PDF doivent avoir été traités en ayant pris soin d’éliminer au préalable tous les obstacles à l’utilisation et à la lecture. Cela présuppose un usage approprié des balises (« tags ») et l’adoption d’une structure judicieuse de ces dernières. Il s’agit aussi de prévoir la possibilité d’agrandir la taille des caractères, de faire figurer des marque-pages à partir d’une longueur de document de trois pages, ainsi que d’indiquer la langue principale. Une formation sur les fichiers PDF sera dispensée ultérieurement.

Liens

Liste de contrôle pour écrire des textes efficaces pour le web

• Les pages web sont balayées du regard plutôt que lues.
• Il est nécessaire de disposer d’un titre parlant, pertinent et original qui soit en mesure de capter ce « balayage oculaire ».
• Le « chapeau » résume les points saillants du texte.
• Toutes les deux ou trois lignes, il faut placer une accroche visuelle (surtitres, intertitres, photos, légendes, tableaux/infographies, mots en caractères gras, listes à puces, citations)
• Aller droit au but.
• Recourir à des intertitres qui suscitent la curiosité et incitent à poursuivre la lecture du texte.
• Rédiger de manière concise, mémorisable et frappante.
• Utiliser des phrases synthétiques faciles à comprendre (peu de subordonnées).
• Utiliser le moins de jargon possible (termes spécialisés).
• Écrire de manière attrayante et conviviale pour le lecteur.
• Placer dans le titre le mot-clé essentiel et ne pas le répéter trop souvent.
• Rédiger un bon métatexte (pour les pages importantes).

Version février 2021