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Glossaire

Vous trouverez dans le glossaire la définition des principaux termes en lien avec le changement climatique et la politique climatique.

Une notion n'est pas claire ? N’hésitez pas à nous contacter à l'adresse environnement@biel-bienne.ch  

Sources: Office fédérale de l'environement (OFEV), GIEC

Accord de Paris sur le climat

Lors de la Conférence de Paris sur le climat fin 2015, un accord a été conclu pour la période après 2020. Il oblige, pour la première fois, toutes les nations à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

L’Accord de Paris est un instrument juridiquement contraignant sous la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Convention sur le climat). Il comporte des éléments visant à réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre par étapes successives et est basé pour la première fois sur des principes communs à tous les États:

  • Le réchauffement mondial moyen doit être maintenu bien en dessous de 2 degrés par rapport à l'ère préindustrielle, l'objectif étant de limiter la hausse de la température à 1,5 degré.
  • D’ici la deuxième moitié du siècle, les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial doivent se monter à zéro émission nette. Cela signifie qu’aucune émission fossile ne doit plus être émise dans l’atmosphère à long terme. 

D’autres objectifs principaux consistent à axer les flux financiers étatiques et privés sur un développement à faible émission de gaz à effet de serre et à renforcer la capacité d'adaptation aux changements climatiques.

En ratifiant l’Accord de Paris, la Suisse s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50% par rapport à 1990 d’ici à 2030.
Énergie primaire

Par l’expression d’«énergie primaire», on désigne l’énergie initialement disponible dans la nature (par exemple le charbon ou le gaz naturel). La transformation de l’énergie primaire en énergie finale s’effectue avec des degrés d’efficacité très différents. Pour l’énergie hydraulique, ce degré d’efficacité est la plupart du temps très élevé, alors que pour les centrales thermiques, il est le plus souvent inférieur à 50%.

Compensations

Les émissions qui ont pris naissance en un lieu déterminé sont compensées en un autre lieu. Dans ce contexte, des projets de protection du climat sont financés par l’achat de certificats d’émissions. L’impact de ces compensations est toutefois contesté. En principe, le fait d’éviter de générer des émissions est considéré comme un instrument plus efficace pour protéger le climat. Dans son règlement sur la protection du climat, la Ville de Bienne déclare renoncer à la compensation des émissions.

Compatibilité sociale

Le règlement sur la protection du climat prévoit que les mesures de protection climatique soient socialement compatibles. Pour le Conseil municipal de Bienne, il s’agit de mesures qui ne pèsent pas de manière disproportionnée sur des personnes déjà défavorisées.

Par exemple, une mesure de protection du climat uniquement financée par des émoluments est plus problématique qu’une mesure de protection du climat financée par les impôts du point de vue de la compatibilité sociale, en raison de l'absence de progression.

Décarbonation

La décarbonation est l’une des deux stratégies centrales – l’autre étant l’évitement – qui permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Alors que les stratégies d’évitement consistent à pratiquer moins souvent des activités qui génèrent beaucoup d’émissions (comme la voiture), la décarbonation porte sur la réduction de l’intensité des gaz à effet de serre (par exemple, l’utilisation d’une voiture électrique au lieu d’une voiture à essence).

Toutefois, comme les nouvelles énergies entraînent aussi des conséquences négatives sur l'environnement, il convient non seulement de décarboner les activités qui génèrent beaucoup de gaz à effet de serre, mais aussi de les éviter.

Effet de serre

Le soleil réchauffe la surface terrestre qui, de son côté, émet des rayons thermiques dans l’atmosphère. Les gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère captent ce rayonnement et en renvoient une partie vers la Terre. Ce phénomène entraîne un réchauffement de la surface terrestre ainsi que de la couche la plus basse de l’atmosphère. Plus la concentration de gaz à effet de serre est importante, plus ce réchauffement supplémentaire sera grand. Cet effet de serre naturel permet le développement de la vie sur Terre. Sans ce phénomène, la température moyenne mondiale serait d’environ -18 degrés.

Exemples de gaz à effet de serre: le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote ou «gaz hilarant» (N2O), les chlorofluorocarbures (CFC), l'hexafluorure de soufre (SF6), mais aussi la vapeur d’eau.

Les activités humaines qui génèrent des gaz à effet de serre perturbent l’équilibre naturel entre les rayonnements absorbés par la Terre et les rayonnements réfléchis. En conséquence, depuis le début de l’industrialisation au milieu du 19e siècle, la surface de la Terre s’est réchauffée d’environ 1 degré. Aujourd’hui, on mesure 40% de CO2 en plus qu’au début de l’ère industrielle.  En Suisse, le réchauffement depuis le début de l’industrialisation (1864) jusqu’en 2012 est même de 2 degrés environ.

Énergie finale

L’énergie finale est l’énergie qui arrive chez les consommateurs et consommatrices sous la forme par exemple de combustibles ou d’énergie électrique. Dans son rapport concernant le règlement sur la protection du climat de la Ville de Bienne, le Conseil municipal a formulé les indications suivantes:

L’énergie finale est la part résiduelle de l’énergie primaire qui subsiste après déduction des pertes dues à la transformation et au transfert de l’énergie et qui atteint les raccordements domestiques des consommatrices et consommateurs d’énergie. Par l’expression d’«énergie primaire», on désigne l’énergie initialement disponible dans la nature (par exemple le charbon ou le gaz naturel). La transformation de l’énergie primaire en énergie finale s’effectue avec des degrés d’efficacité très différents. Pour l’énergie hydraulique, ce degré d’efficacité est la plupart du temps très élevé, alors que pour les centrales thermiques, il est le plus souvent inférieur à 50%.

Énergies renouvelables

Les énergies renouvelables (aussi appelées les énergies régénératives ou alternatives) sont des sources d’énergie qui ne s’épuisent pas lorsqu’on les exploite ou qui se renouvellent si rapidement qu’elles sont utilisables à long terme (sur des périodes appréhendables à l’échelle humaine). Parmi les sources d’énergie renouvelables indigènes, on compte le rayonnement solaire, l’énergie hydraulique, l’énergie éolienne, la chaleur ambiante et la biomasse.

Émissions grises

Les émissions grises sont les émissions de gaz à effet de serre qui surviennent lors de la fabrication, du transport, du stockage, de la vente et de l’élimination d’un produit donné.

Elles constituent une part importante des émissions générées par la population biennoise, par les entreprises biennoises ou par les pouvoirs publics. Une grande part de ces émissions n’est pas générée sur le territoire communal biennois, mais à l’étranger. Les émissions grises sont difficiles à quantifier.

L’Office fédéral de la statistique estime toutefois que plus de 60% des émissions de gaz à effet de serre constituant l’«empreinte carbone» de la Suisse sont imputables aux émissions grises générées à l’étranger. Par exemple, par rapport à d’autres pays industrialisés, la Suisse est considérée comme relativement respectueuse du climat parce que ses équivalents CO2 par habitant et habitante se montent à 5,6 tonnes par année (en 2017), un chiffre bien au-dessous de celui d’autres pays comme l’Allemagne.

Or, si l’on tient compte de l’ensemble des importations et exportations, c’est-à-dire de toutes les émissions grises, la Suisse totalise près de 14 tonnes d’équivalents CO2 par habitant et habitante chaque année. Elle se situe ainsi nettement au-dessus de la moyenne mondiale de près de 6 tonnes d’équivalents CO2 par habitant et habitante.

Équivalents CO2

Les équivalents CO2 sont une unité de mesure permettant de comparer les différents potentiels des divers types de gaz à effet de serre. Ils indiquent combien une masse déterminée d’un gaz à effet de serre contribue au réchauffement climatique mondial sur une période donnée par rapport à une masse de CO2 équivalente. Ainsi, par exemple, un kilo de méthane a le même impact de réchauffement sur le système terrestre que 28 kilos de CO2. Dès lors, un kilo de méthane a un potentiel de gaz à effet de serre de 28 kilos équivalents CO2.

État d’urgence climatique

Décréter l’état d’urgence climatique (de l’anglais climate emergency) incombe aux institutions politiques. Cette annonce permet de reconnaître le changement climatique comme une crise d’extrême urgence à laquelle il faut faire face par le biais de mesures supplémentaires.

L’état d’urgence climatique signifie en premier lieu qu’on aborde cette question activement et en lui accordant une priorité absolue.

Gaz à effet de serre

Les gaz à effet de serre sont des gaz absorbant une partie du rayonnement thermique (rayonnement de chaleur) de grande longueur d’onde (infrarouge) émis par la surface terrestre qui devrait normalement s’échapper dans l’espace. Ils émettent l’énergie ainsi absorbée sous forme de rayonnement thermique pour l’essentiel. C’est par le biais de cet effet thermique dit «effet de serre» que les gaz à effet de serre réchauffent l’atmosphère terrestre. Le dioxyde de carbone (CO2) ou le méthane (CH4) sont des exemples de gaz à effet de serre.

GIEC

L’acronyme GIEC signifie «Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat». Le GIEC est un organisme intergouvernemental qui a pour tâche de résumer les études scientifiques sur le changement climatique à l'attention des décideurs et décideuses politiques, leur permettant ainsi de prendre position sur la base de faits scientifiques.

Îlots de chaleur

Le manque de circulation de l'air, d’espaces verts et de plans d’eau dans les villes entraîne, d’une part, une concentration de poussières fines. D’autre part, la chaleur se réverbère entre les bâtiments durant les jours de fortes chaleurs, formant des îlots de chaleur urbains. Même la nuit, la température ne redescend souvent pas, car les bâtiments de couleurs sombres et les rues emmagasinent et restituent la chaleur.

Justice climatique

La justice climatique est un concept normatif selon lequel les conséquences du réchauffement mondial et le financement de mesures de protection du climat ne doivent pas être assumés par des groupes particulièrement vulnérables, comme les personnes financièrement défavorisées ou les populations des pays du Sud.

Neutralité climatique / Zéro émission nette

Par l’expression de «neutralité climatique», on désigne un état dans lequel on génère exactement le même volume de gaz à effet de serre que celui qui est absorbé. La neutralité climatique rapportée au territoire communal biennois signifie qu’on ne génère sur ce territoire aucune émission qui ne soit à nouveau capturée sur ce même territoire. Le CO2 est absorbé, par exemple, dans le cadre du processus de croissance des arbres, et il est ainsi stocké durant des décennies.

Objectif d’un réchauffement de 1,5 degré

Dans son règlement sur la protection du climat, la Ville de Bienne s’engage à respecter l’objectif inscrit dans l’Accord de Paris sur le climat, à savoir de limiter le réchauffement de l'atmosphère à 1,5 degré au maximum dans la limite de ses compétences. Tout réchauffement supplémentaire renforce les conséquences du changement climatique et le risque d’atteindre des points de rupture dangereux dans le système climatique. Il est donc capital de maintenir un réchauffement planétaire aussi faible que possible.